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Les scribouilleries de Sabraya
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Les scribouilleries de Sabraya
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9 décembre 2012

Libre Artiste

3

Je ne me souviens même plus de son prénom. Je n'ai aucun regret .Je l'ai rencontré au Krystal. Thomas m'avait parlé d'une soirée célibataire gratuite pour les filles, ce qui était gage de succès selon lui. On s'était fait beaux pour avoir une chance d'en ramener une qui aurait du chien.

Lui, a toujours su s'y prendre avec les femmes. Forcément, a peine posés il était entouré de deux blondes superbes et d'une copine-ramasse-miettes qu'il me destinait.
J'ai galéré toute la soirée pour ma part ,envisageant ainsi de repartir avec le faire-valoir en dernier recours mais je ne l'intéressais même pas. La demoiselle voyait grand elle était en pâmoison devant mon acolyte bien plus charmant et bien mieux charpenté. Que les femmes sont connes !

Évidemment elle s'est faite plantée là  par les deux bombes parties sur les coups de trois heures du matin avec Thomas.

A force de la trouver pathétique j'en avais oublié que l'enfoiré m'avait également laissé seul, passablement alcoolisé et sans moyen de rentrer chez moi, comme d'habitude. J'ai fini par lui accorder mon pardon à grand renfort de shooters gracieusement offerts par ma carte bleue.

Au comptoir, une brunette visiblement seule faisait la conversation à qui voulait bien passer par là. Elle portait un pantalon en skaï bordeaux qui moulait de façon grotesque ses grosses fesses. Elle était mal foutue, faite en bouteille d'Orangina comme on dit, c'est à dire plate comme une planche à repasser, assez mince mais exhibant des cuisses et des fesses pachydermiques.

En me faisant ces réflexions j'ai commencé à me marrer tout seul dans le fauteuil de fourrure , je me suis tellement poilé que j'en suis tombé. Le cul à terre et pourtant loin de me sentir honteux je continuais à regarder son postérieur. Ma chute avait attiré son attention, elle s'était tournée vers moi un sourcil relevé comme pour me dire «Et bien mon pauvre gars, t'as pas l'air frais ! ». J'ai pu découvrir malgré son corps désavantageux, qu'elle avait une bouille mignonne. On aurait dit une enfant. D'ailleurs quel age avait-elle, tu sais toi ? 

  • Vingt et un ans , elle avait vingt et un ans la gamine.

  • Ah ouais, vingt et un ans ...C'était un sacré numéro pour cet age-là, elle n' a pas du être élevée au Bledina cette jeune colombe. C'est elle qui est venu vers moi et m'a tendu la main pour m'aider à me relever, je l'ai attrapé puisqu'il n'y avait qu'elle qui daignait me porter secours. Une sacrée poigne ! Elle m'a soulevé en une seule fois et elle s'est mise à rire avec moi. Là ... là je me suis dis qu'au final elle était belle, disproportionnée mais belle. Elle m'a traîné jusqu'au comptoir et on a commencé à papoter de tout et de rien. On a bien discuté tu sais? Elle était vraiment intéressante comme gosse, elle travaillait dans une bibliothèque. Elle a dû me dire son prénom à ce moment-là, j'en suis presque certain mais je ne suis pas capable de m'en souvenir. Toujours est-il qu'on a bien accroché. J'étais pompette mais j'ai bien vu qu'elle me parcourait de long en large en terrain à acquérir. Je me suis bien comporté, j'ai payé tous ses verres. Pourtant elle alignait comme un bonhomme. Néanmoins, elle avait beaucoup d'atouts que la plupart des femmes qui se savent désirables n'ont pas. J'ai donc pu admirer à loisir la blancheur parfaite de sa peau sans aucune aspérité ni vestige d'une acné passée, et son petit nez en trompette comme je les aime.
    Tu sais que j'aime ça les nez en trompettes. T'as connu Maria, Tiphaine et Sonja , toutes la même gueule de peste.

Depuis Sonja je n'ai pas eu d'histoire, ça commençait à me manquer. Et puis mon inconnue faisait preuve d'une joie de vivre presque insolente que je n'ai jamais eu a expérimenter avec les autres, alors je me suis surpris à espérer. Elle commençait à me plaire. C'est dommage ...oui vraiment dommage en y réfléchissant bien.

Elle s'est arrêté de rire pour me caresser la joue.Putain, ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu accès à un élan de tendresse comme celui-ci . Elle m'a tellement ému dans sa naïveté que j'ai laissé mes habitudes de vieux renfrogné au placard et j'ai tenté ma chance. Je me suis approché de son visage, ai stoppé mes lèvres à quelques centimètres des siennes ,mes yeux se sont ouverts et enchaînés aux siens. Elle a fait le premier pas je le jure , c'est elle qui m'a embrassé la première.Comme dans un film.

Elle sentait bon, elle avait dû vaporiser son flacon le plus audacieux ce soir. Une odeur de jasmin envoûtante tintée d'une note de vanille bourbon gourmande, dont le fond d'orge du whisky accentuait le côté enivrant. J'aurais aimé que tu sois là pour en parler , vous les tapettes vous ressentez mieux ce genre de subtilités.

Je me sentais bien, tellement bien que j'en ai perdu tout sens critique. On a passé la soirée à se câliner , à se caresser les bras comme deux adolescents débiles, se regarder tout au fond des orbites et s'embrasser lentement en rougissant. Au fond de moi j'avais envie de dévorer ses lèvres charnues,de me montrer loup avec ce petit chaperon rouge car j'avais dépassé l'âge des mamours complices. Mais il a fallu s'abstenir je ne voulais pas la faire fuir, elle m'était d'une compagnie agréable.

Puis elle a proposé de me raccompagner puisque Thomas m'avait laissé tomber privilégiant sa libido démesurée à notre fidèle amitié. On s'est donc éclipsés tous les deux en amoureux aux alentours de 5h30. C'est assez précis pour toi 5h30

Elle avait une Clio bleue nuit. Je n'avais jamais vu une voiture aussi propre, elle devait être sacrément maniaque ma poupée. Le cendrier était vide alors que je l'avais vu fumer comme un pompier toute la soirée. Elle avait de longs cheveux noirs et pourtant pas un seul n'était oublié sur les sièges. Pas d'emballages, pas de bonbons ni bouteilles d'eau vides qui traînent. Pas de facture de gasoil non plus comme dans la mienne. Nous n'aurions pas pu vivre ensemble de toute façon, c'était perdu d'avance. La clé sur le contact, Jimi s'est mis a jouer son Voodoo Child en version Slight Return . Rien que ça, ça méritait une demande en mariage sur le champ mais je n'aurai pas été pris au sérieux si elle avait pu s'apercevoir de la force suggestive de mon érection. Elle est subitement revenue sur sa première proposition au rond point de la Poste et m'a demandé si j'acceptais de passer la nuit chez elle. Tu connais déjà ma réponse.

Malgré, mon léger problème de self-control je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'elle conduisait particulièrement mal. Et vas-y que je te donnes des petits coups de freins à tort et à travers, puis que j'accélère pied au plancher dans un virage! Je ne suis pas misogyne tu me connais, mais bon sang, je me demande encore si elle avait son permis de conduire ! Quand on parle d'un homme on appelle ça une conduite sportive, on dit quoi pour une femme ,Phil?

  • Une conduite nerveuse.



  • Oui voilà elle avait une conduite sacrément nerveuse. Je me suis cramponné autant que j'ai pu et pourtant, sur le chemin je ne me suis pas lassé de la contempler. C'est même là que je me suis aperçu qu'elle avait les yeux d'un vert très clair, quasi-surnaturel.

Dans la boîte de nuit ils paraissaient bien fades comparé à ce que la Lune leur donnait de beauté à travers le pare-brise. Je me suis cogné plusieurs fois le crâne au carreau grâce à la souplesse de ses coups de volant, mais pas un seul instant je n'ai pu regarder ailleurs qu'en sa direction.

Elle avait quelque chose de fascinant.C'est vrai quoi, tu t'es pas posé la question, toi ? Une gamine de... vingt et un ans tu m'as dit ? Qui rencontre un type tout seul et ivre mort dans une boîte, qui le drague comme une grande fille, qui l'emballe comme une femme et qui le ramène chez elle comme une ... comme une inconsciente quoi ! J'aurais pu être un malade, j'aurais pu la violer par exemple. Tiens, d'ailleurs ses parents sont au courant ?

  • Ils le sont.

  • T'es pas bien bavard aujourd'hui, Phil. Peu importe! Donc on a fini par stopper son carrosse sur le parking d'un H.L.M plutôt standing vu de l'extérieur. J'attendais qu'elle ouvre sa portière la première pour sortir du véhicule à mon tour mais elle restait là, le regard fixé dans le vide, et ça a bien duré une minute toute entière.

Je n'osais pas ouvrir la bouche parce que je me demandais si elle n'était pas déjà en train de regretter son offre. Je te le dis franchement Phil,si elle me l'avait demandé j'aurais fichu le camp sans l'embêter mais elle me l'a pas demandé, elle avait tout autre chose en tête ! Elle a paru soudainement sortir d'une pensée profonde et d'un geste doux mais inattendu elle est venu poser sa main de bébé sur ma cuisse, dangereusement près de mon sexe toujours en érection.

Phil, je suis un homme, tu voulais que je fasse quoi ? Non ça c'était trop , je pensais qu'à monter chez elle et lui faire passer la meilleure nuit de sa vie à cette enfant, tu me comprends, n'est-ce pas? 


Elle me caressait en remontant lentement son attention à l'entre-jambe. Quand on porte un jean, ce genre de tension est douloureuse et elle semblait bien informée car elle n'a pas tardé à me délivrer de ma prison. Elle s'affairait en mordant sensuellement sa lèvre inférieure, les yeux mi-clos... Elle m'excitait terriblement.

Le contact de ses doigts froids sur le gland m'a procuré un frisson diffus et m'a convaincu de céder à la tentation. Je n'ai même pas songé à lui rendre la pareille tout de suite. J'étais tellement transporté par ses va-et-vient experts que je n'ai pensé qu'à moi. Elle n'avait pas l'air vexée pour autant, elle me regardait dans les yeux et je pourrais jurer maintenant sur la Bible, qu'elle arborait un petit rictus narquois, presque satanique, tu vois ? Je ne préférais pas la regarder, j'ai toujours eu peur d'avoir une tête bizarre quand je prend du plaisir. Elle allait trop lentement à mon goût , elle prenait son temps ,elle me faisait languir comme un bambin qui attend minuit pour déballer son cadeau de Noël. Je ne voulais pas lui imposer de rythme sans le contrôler, je donnais de brusques battements de hanches lorsque sa main solidement fermée sur mon sexe en atteignait la base. Je ne peux pas te dire combien de temps ça a duré toujours est-il qu'elle avait d'autres plans que celui de me laisser finir sur mon pantalon. En baissant la tête, elle avait chatouillé du bout de sa langue toute la longueur de ma virilité, s'était redressé en m'adressant un clin d'œil suggestif et m'avait fait signe de la suivre. 

Cela n'a pas été chose aisée, de replacer mon sexe enflé dans sa geôle mais je ne me suis pas fait prier, je l'ai suivie sans mot dire.

En toute sincérité, je n'osais pas l'ouvrir car j'avais l'angoisse à chaque instant de m'éveiller d'un rêve terriblement érotique. Elle traversait le parking quelques pas devant moi, jouant magnifiquement bien du roulement de ses fesses dodues, qui dansaient sur le tempo des pas. Elle se retournait quelquefois pour me lancer des regards coquins.

Quand l'ascenseur fut arrêté au rez-de-chaussée en ouvrant ses bras métalliques, elle m'avait  poussé violemment à l'intérieur en plaquant une botte vernie à hauteur de mon torse. Le dos écrasé contre le miroir du fond, elle avait attrapé mon col et enfoncé la langue dans ma bouche comme pour l'en arracher. Les portes se sont de nouveau ouvertes au deuxième étage, agrippé à mon poignet, elle me menait en trottinant jusqu'au numéro 46. Je devais ressembler à un puceau angoissé, j'étais déboussolé et demeurais absolument muet. Cela ne m'était jamais arrivé si rapidement, si intensément...

En ouvrant la porte elle me fit une révérence élégante en me souhaitant la bienvenue chez elle. Elle avait recommencé à se bidonner, je l'entendais rire dans toutes les pièces. Elle avait retiré son gilet dans les toilettes, une de ses bottes avait été jetée dans une chambre dont la porte se trouvait entrouverte, l'autre demeurait droite dans le vestibule. Après s'être noué une queue de cheval dans la salle de bain elle était revenue vers moi sans en éteindre la lumière. Moi, j'étais resté là, suivant tout son manège en me demandant si elle allait me laisser éternellement dans son entrée ou si, au bout d'un moment elle allait se rappeler de la présence de mon désir écrasant pour ses belles miches.

« Bah alors tu comptes prendre racine ou tu viens prendre un verre? »...Un verre? Elle me proposait un verre alors que j'étais encore sur la béquille! Tu me connais je suis pas un goujat je lui ai emboîté le pas pour découvrir le Salon. C'était plutôt luxueux chez elle. Elle avait des meubles imposants en orme et un goût certain pour la déco. Toujours est-il que la seule source de lumière provenait d'une lampe sur pied munie d'un régulateur d'intensité, apparemment suspendu au minimum. Elle n'a pu me proposer qu'un verre de Manzana. Tu sais ce qu'est de la Manzana ,Phil? Un alcool de fillette qui sent vaguement la pomme. Elle a engloutit son verre assise a califourchon sur mes genoux et ça participait à modifier mes a-priori sur le sujet. 

Elle commençait a avoir des propos décousus et un maintient chancelant alors j'ai pris les choses en main pour accélérer l'allure. Je l'ai saisi par la taille et basculé sur le canapé, désireux de lui montrer toute l'étendue de mes talents.

Le pantalon en skaï n'a pas été une mince affaire à retirer, mais une fois au sol j'ai eu l'honneur d'admirer ses douces jambes opalescentes et une inscription humoristique sur le devant du minuscule string noir qu'elle portait encore. "I am not a serial killer", sur le coup j'ai trouvé que ça lui allait bien, j'en ai même souri.

J'ai soulevé son chemisier en glissant les deux mains à plat dans son dos lové contre le cuir du canapé. De cette façon,j'ai pu dégrafer son soutien-gorge et le pousser délicatement vers le haut pour dévoiler deux petits seins laiteux. J'ai immédiatement remarqué de nombreuses cicatrices à peine perceptibles sur la poitrine, quelques-unes encore autour du nombril plus légères et en y regardant de plus près de très longues qui semblaient récentes le long des cuisses. Elle voulait « m'expliquer plus tard ». Soit ! je n'ai pas insisté. Après tout, je n'étais sûrement que l' amant d'un soir et si elle s'était faite fracasser par un ex mécontent ça n'était pas encore mon problème.

Ces petites choses griffonnées sur son corps avaient quand même un certain charme. Elles lui rajoutaient un côté sauvageonne, peut-être même une note de marginalité qui me plaisait assez. 

Doucement, j'avais retiré ses dessous et glissé la tête entre ses jambes tremblantes. Chacun de mes bras enlaçait fermement une de ses cuisses et, d'abord mon souffle chaud sur son mont de Vénus parfaitement épilé puis ,l'humidité de ma langue rencontrant celle de son intimité l'exhortaient à cambrer les reins toujours plus haut. 
J'ai été très méticuleux et appliqué. D'abord de petites saccades régulières sur le clitoris puis de profondes estocades à l'intérieur du sexe étroit qu'elle offrait à mes délices. Je lui tirais des gémissements aigus qui m'emplissaient de fierté et me berçait l'orgueil. Mes caresses furent plus intenses, pétrissant frénétiquement ses seins, prêt à m'introduire entièrement. Lorsque le moment fut propice, elle me stoppa brusquement, les joues en feu et le souffle coupé. Elle devait me demander une faveur spéciale.

Elle avait beaucoup de peine à se dresser sur des jambes encore secouées de spasmes. De multiples petits pas hâtés plus tard, elle me revint avec une dague à simple tranchant d'une trentaines de centimètres. Un vrai bijou dans lequel on devinait des heures de travail savant de la part de l'Artisan. 

Elle m'a tendu l'objet en me disant simplement : »Fais moi jouir ».

J'ai eu du mal à comprendre ce qu'elle souhaitait que j'en fasse. Devant mon air niais, elle avait glissé la pointe de son arme sous ma gorge comme pour me contraindre à me lever, m'avait guidé de cette façon dos à la table de la salle à manger, puis s'était accroupie pour m'aider à retirer mes vêtements.

Une fois entièrement nu j'eus l'ordre de m'allonger sur le dos. Paradoxalement, je n'ai douté d'elle à aucun moment, Elle avait l'air de savoir ce qu'elle fabriquait et je t'assures que je n'ai jamais eu de fantasmes S.M mais son petit délire m'emballait bien.

Elle m'avait enfourché et faisait de légers mouvements circulaires du bassin, juste assez amples pour que je reste concentré. Elle éprouvait une satisfaction délicieuse à faire glisser la dague autour de mon nombril puis sur mes biceps. Continuant son supplice expert sur la surface de mes pectoraux et, avec une ardeur décuplée au niveau de ma gorge, elle s'attachait à donner à la douleur une seconde définition. Elle s'était remise à gémir de plus en plus fort et de plus en plus vite à mesure que ses assauts prenaient en puissance.

Le contact voluptueux de la lame sur mon corps aiguisait l'appétit qui m'animait déjà. La souffrance jubilatoire me faisait prendre des poses lascives quasi féminines. Elle était en train de réveiller en moi quelque chose de bestial, d'étonnant , d'imprévu...

Je ne voulais pas terminer en position de dominé, j'avais envie de la mener plus loin encore. Envie de la voir hurler de plaisir, l'entendre supplier sous ma charge et reprendre la forme brute et virile qui me revenait de droit. 

Ses yeux fermés dans la délectation se sont écarquillés tandis que je lui arrachais la dague des mains. Dans un mouvement soudain elle s'était trouvée sous mon emprise. L'élastique qu'elle avait noué à sa chevelure était tombé sous la lame, et sa longue crinière s'étalait sur la table. Je ne comptais pas faire dans la dentelle puisque j'avais vu de quel bois elle était faite. J'écartais ses cuisses l'une de l'autre et glissais la lame luisante sur son sexe, puis la faisait osciller dressée sur la pointe à l'intérieur du nombril. Pendant que je reprenais ce cunnilingus interrompu depuis trop longtemps, ses ongles griffait la table.

La sévérité du châtiment la faisait bondir de plaisir. Je la voyais arriver au terme de sa jouissance, la bouche s'ouvrait, les battements de son dos sur le bois étaient rythmés par les mouvements spasmodiques de mes doigts dans son sexe trempé. Elle y était, elle allait jouir maintenant tandis que la dague pénétrait dans sa poitrine. 



Le jeu fut bien trop stimulant, elle s'était transformée en rivière de sang.

Il se rependait en flots de son buste gracile. Un mince filet s'échappait de lèvres entrouvertes. Elle était encore plus jolie comme ça et mon érection me faisait mal à en crever!

Ses yeux étaient comme des billes scintillantes, ils me suppliaient de le faire et j'ai obéis tout simplement. ! Je me suis insinué en elle, la lame sanglante entre les dents et il a fallu guère plus de cinq minutes pour être parfaitement soulagé. Je ne me suis pas retiré tout de suite, je voulais profiter de la magie de l'instant avec cet être qui m'avait transfiguré. Son corps était encore chaud et transpirant. Nous ne faisions qu'un. Je crois qu'en cette minute je ressentais de l'amour pour elle.

Un amour que je n'avais ressenti ni pour Maria, ni pour Tiphaine , ni pour Sonja. Je voulais qu'elle soit ma muse pour l'éternité. Qu'elle ne cesse jamais de gémir de satisfaction. Je souhaitais faire perdurer son souvenir comme étant celui qui me rattache à la belle part de moi-même tu comprends?

C'est pour ça que je l'ai modifiée.

J'ai commencé par l'asseoir dans un fauteuil, c'était plus commode pour travailler. Je me suis mis à califourchon sur ses genoux comme elle l'avait fait avec moi quelques heures auparavant. J'ai d'abord découpé la gauche puis ensuite la droite.

  • Elles sont où ?

  • Quoi ? 

  • Les paupières,t'en a fais quoi ? Ne joue pas à ça avec moi !

  • Je ne m'en rappelle plus laisse moi finir.

Ensuite, j'ai découpé le lobe de son oreille gauche je l'ai gardé pour moi celui-ci, il est dans mon portefeuille à l'endroit où l'on met les pièces de monnaie. J'ai retiré les mamelles parce qu'elles ne servaient pas le tableau et me suis un instant pressé contre le vide qu'elles ont laissé pour sentir plus fort ce qui nous a uni. Elle était accueillante, elle l'est restée jusqu'au bout. C'est fâcheux, on ne me dira donc pas son prénom ? 

  • Non. La citation sur le flanc tu l'as écrite avec quoi ? Dépêches-toi je n'ai pas toute la vie.

  • « C'est dans le silence des lois que naissent les grandes actions ». C'est beau n'est-ce pas? C'est de Sade. Tu veux que j’explique comment je m'y suis pris ? Et bien j'ai nettoyé son torse de façon à y faire de la place pour ma création, l'ai séché avec le chemin de table qui était sur le buffet bas, vous le retrouverez sous le lit de la chambre où se trouve sa botte si ce n'est pas déjà fait. Et pour répondre à ta question j'ai écrit avec le mien. C'est mon sang. Elle gardera un peu de moi ma petite déesse, ils ne l'ont pas effacé j'espère ? C'est moi qui l'ai voulue comme ça alors il ne faut pas la changer, tu leur diras qu'ils n'ont pas le droit s'il te plaît. Tu ferais ça pour moi ? 

     

Driiiiiiiiiiiiiing !"



  • Et bien tu entends ? C'est l'heure, ils reviennent mettre l'attraction en cage mon ami. Nous n'avons pas eu le temps nécessaire pour échanger sur mon œuvre mais j'avais déjà pensé à toi avant de savoir que tu me rendrais visite. Tu pourras réclamer mon journal ainsi que d'autres effets personnels à Klinsky, il est au courant. Je donne ma dernière représentation mardi en huit, seras-tu là pour assister au spectacle ?

  • Je ne manquerai l'exécution du monstre que tu es pour rien au monde, Ray. Compte sur moi. 

  • Tu n'as donc pas compris ? Je suis loin d'être un monstre Phil, je suis un Artiste et je m'apprête à passer à la postérité.



 

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